La visite d’évaluation est, en aucun cas, un contrôle de passage à l’improviste. L’entretien est notifié par l’envoi d’une lettre écrite, sur laquelle est bien spécifiée la date et l’heure de la visite d’évaluation.
En 2 temps, la visite se déroule de la manière suivante :
- Un entretien avec des professionnelles de la petite enfance, qui peuvent être une puéricultrice, une assistante sociale, un psychologue et un médecin de la PMI, pour juger des capacités éducatives de la candidate.
- Une visite du domicile de A à Z, pour examiner les capacités matérielles d’accueil de l’habitation.
Le premier entretien
Plusieurs points sont analysés :
- La maîtrise du français oral. C’est un point crucial qui est analysé, en premier lieu, par les puéricultrices, au cours de la conversation. L’assistante maternelle doit être à l’aise avec la langue française, afin de pouvoir échanger avec les enfants, les parents, les professionnels de la PMI.
- La capacité de communication et de dialogue. L’assistante maternelle exerce un métier humain. La professionnelle vérifie si la candidate peut faire preuve d’une réelle ouverture d’esprit, pour accepter le mode de vie et les croyances de chaque famille. La discrétion professionnelle, la réserve et la retenue sur des sujets personnels sont essentielles pour des relations professionnelles avec les parents.
- La sécurité affective. L’assistante maternelle reste une professionnelle et ne doit outre passer le rôle de la mère. En tant qu’adulte, elle lui apporte un cadre sécurisant et de l’affection.
- La connaissance des enfants. L’assistante maternelle doit connaître le rythme de sommeil, l’alimentation des tout-petits, les activités et jeux adaptés à l’âge.
- Le cadre éducatif. L’assistante doit créer un équilibre entre les attentes des parents et l’obligation de fixer des interdits et mettre en place des punitions adaptées à l’âge. La puéricultrice cherche à connaître les valeurs éducatives, qu’elle souhaite véhiculer.
- La patience et tolérance de la candidate. La puéricultrice peut poser des questions sur les capacités de résistance et de sang-froid, face aux pleurs de l’enfant, à son refus de manger, de dormir ou face à des colères.
- Une attitude tolérante. L’assistante maternelle doit prendre en compte chaque enfant dans sa globalité, qu’il soit atteint d’un handicap, d’une maladie chronique ou soumis à des restrictions ou interdictions alimentaires liées à la religion, à une maladie ou une allergie.
- L’état de santé compatible avec l’accueil des enfants. La puéricultrice doit s’assurer, qu’au-delà de la visite médicale d’aptitude à l’exercice du métier, la future assistante maternelle est en pleine capacité pour garder des enfants et son environnement est suffisamment sain pour qu’un enfant y vive toute la journée.
- Les questions du tabac, des conduites addictives ou des maladies contagieuses sont évoquées.
- La disponibilité et la capacité à s’organiser et à s’adapter. L’assistante maternelle, suivant sa situation familiale, doit partager son temps et sa maison entre les enfants accueillis et sa famille. La puéricultrice doit prendre en compte la situation de la candidate, entre le nombre d’enfants et leurs âges, l’organisation de la vie familiale et quotidienne, la présence du conjoint...
- La motivation de la candidate. Cette dernière doit avoir conscience que le métier d’assistante maternelle est un réel projet professionnel, qui demande de l’investissement et un engagement sur la durée. La puéricultrice vérifie si la personne se projette sur le long terme, dans cette voie.
La visite du domicile
L’état du logement, la taille, la sécurité, l’aménagement, l’hygiène et l’accessibilité sont étudiées par les puéricultrices.
En aucun cas, la professionnelle ne passe une inspection (par exemple, elle n’ouvre pas les placards ou chaque tiroir, mais vous invite à lui montrer où vous rangez vos produits d’entretien).
Elle vérifie avec la candidate à l’agrément, chaque point de sécurité ou source de danger. Elle a pour rôle de repérer les risques évidents, engendrant une insécurité pour les enfants.
Le logement doit être propre à l’accueil d’enfants, avec des aménagements spécifiques : une barrière en haut et en bas de chaque escalier, une installation de bloque-fenêtres, portes et tiroirs, la protection de la cheminée...
L’environnement a une place tout aussi prépondérante que l’habitation. La présence d’une rivière à proximité de la maison ou d’une route sont des éléments à risque pour les enfants. Il est donc essentiel de disposer d’un jardin clos (ou d’une partie) et une barrière.
La présence d’animaux n’est pas un frein pour décrocher l’agrément, à condition que ce ne soit pas un chien de catégorie 1 ou 2. Ce type d’animal représentant un danger potentiel, est un motif suffisant de refus.
Suite à cette visite, les puéricultrices rédigent un document écrit et émettent un avis favorable ou défavorable. La candidate a le droit de connaître les motifs précis et réels incompatibles avec la garde des enfants, en cas d’avis défavorable qui doit être basé sur des faits objectifs
